Une étude internationale vient de montrer que les abeilles sauvages jouent un rôle capital dans la quantité et la qualité des récoltes produites dans l’agriculture à travers le monde. Elles sont en rapide déclin, et il devient urgent de les protéger.
Jusqu’ici, on considérait que l’abeille domestique, Apis mellifera, était l’insecte pollinisateur le plus efficace pour les plantes cultivées. Et qu’elle jouait donc un rôle essentiel dans le rendement des cultures à travers le monde.
Une étude publiée le 28 février 2013, dans le très respecté Science Magazine, remet en cause la suprématie de nos petites abeilles à miel dans ce domaine.
Plus souvent une fleur est visitée par les pollinisateurs sauvages (essentiellement, par des abeilles sauvages), et plus elle a de chance de produire un fruit et des graines par la suite. Et ce, dans 100% des cas, quel que soit le type de culture étudié.
Encore plus étrange : une fleur visitée par les abeilles sauvages a deux fois plus de chance de donner un fruit que quand elle est visitée uniquement par des abeilles domestiques !
C’est ce qu’explique Lawrence Harder, professeur de biologie à l’Université de Calgary, au Canada, et co-auteur de l’étude :
« Nous avons observé que le fait de mettre davantage d’abeilles domestiques dans les zones de culture [qui n’étaient pas suffisamment pollinisées] n’était pas suffisant pour régler ce problème qui nécessite un accroissement du nombre des insectes pollinisateurs sauvages ».
Il ne s’agit pas de négliger l’apport des abeilles domestiques. L’étude montre simplement qu’elles complètent, mais ne remplacent pas, le travail de fond mené par les abeilles sauvages . Il faut donc une approche globale de leurs problèmes, et protéger également les deux types de populations, en particulier des insecticides.
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